Florence souffre d'un problm̈e aux poumons qui lui donne l'impression de respirer dans une paille ds̈ qu'elle fait de l'exercice. Lǒn, lui, a des problm̈es de vision qui lui donnent l'impression d'observer le monde t̉ravers un petit cylindre. Lorsqu'un accident de parcours les rǔnit par le plus grand des hasards, une connexion s'instaure tout naturellement entre ces deux t̊res extraordinaires, qui prennent la vie avec un grain de sel et qui ont su, avec le temps, exploiter leurs handicaps respectifs afin de dv̌elopper de nouveaux talents. Les confidences fusent autour des boissons glacěs commanděs au caf ďu coin, permettant c̉hacun de s'immerger dans l'univers de l'autre en s'm̌erveillant de sa force et de ses capacitš. Des capacitš qui se rv̌l̈ent complm̌entaires et que chacun propose de mettre au service de l'autre pour le reste de l'aprs̈-midi. Et pourquoi pas pour le reste de leur vie? [SDM]

Un petit bijou de rčit, qui pose un regard db̌ordant de tendresse, d'optimisme et de dľicatesse sur le handicap. Le texte m̌ouvant, pťri de bonne humeur et de pošie, entran̋e les lecteurs dans la bulle de douceur que se forgent les hřos, qui se dčouvrent l'un l'autre autour d'une boisson glacě tandis que la mťaphore de la paille, trs̈ bien filě, illustre m̉erveille les difficultš auxquelles ils sont confrontš au quotidien. L'ouverture de l'album, qui jette un bref regard sur l'enfance des hřos, facilite par ailleurs l'identification des lecteurs aux protagonistes devenus adultes tout en livrant un message d'espoir aux jeunes souffrant eux aussi d'un handicap en leur dm̌ontrant que ce dernier ne les empc̊hera pas de s'p̌anouir et de rǎliser leurs rv̊es. Un message qui est renforc p̌ar le ton adopt p̌ar Florence et Lǒn, qui se racontent en toute libert ět se tm̌oignent une comprȟension et une empathie dňuěs de tout jugement. Des dessins au crayon de bois, rehaussš l̉'aquarelle, accompagnent avec finesse cet ľoge de la diffřence d'une rafrac̋hissante originalit.̌ [SDM]